France Culture revient sur la vie de Tex Avery dans l’émission Toute une vie du samedi 15 mai à 15h :
Tex Avery (1908-1980), l’ouragan loufoque
De nombreuses et riches archives radiophoniques ponctuent l’émission. Fred Nagorny commente la mise en abyme cinématographique.
Un documentaire de Sacha Corso, réalisé par François Teste. Prise de son, Cédric Chatelus. Archives INA, Anne Brulant et Sandra Escamez. Avec la collaboration d’Annelise Signoret de la Bibliothèque de Radio France.
Transcription de l’intervention
[30:16] Fred Nagorny: Les thèmes abordés sont vraiment des thèmes adultes, des thèmes sur le désir, la sexualité, la mort. Alors ce qui est incroyable c’est qu’on traite de ces sujets graves avec des personnages qui ont un graphisme d’enfant.
[38:05] SC: Frédéric Nagorny, professeur d’animation à l’école de l’image, Gobelins
[38:09] FN: Par rapport au cinéma qui permet de raconter une histoire, qu’on cherche à rendre absolument crédible, donc on cherche à prendre le spectateur et à ne pas le lâcher jusqu’à la fin dans l’histoire, on le prend dans les filets de l’histoire. Donc il faut que l’histoire soit crédible.
Si on regarde bien Tex Avery, il est constamment en décalage par rapport à l’existence même du film. C’est-à-dire qu’il dit “ce film est artificiel, je fais du cinéma, je suis un cinéaste, moi je vous montre ce que c’est”. Et en fait, il passe son temps à prendre le spectateur à témoin. Et donc le spectateur rentre dans l’histoire et puis brusquement il y a des ruptures ou soit par des pancartes avec des textes. Il vient prendre le spectateur à témoin en lui rappelant que ce n’est qu’un film. Alors avec des pancartes, mais pas seulement, parce que les personnages eux-mêmes prennent le public à témoin.